Le Rêve de l’Aborigène est bien plus qu’un festival de musique traditionnelle et autochtone; organisé depuis 2002, c’est aussi un rassemblement responsable, engagé autour de la protection des populations aborigènes du monde entier, qui représentent aujourd’hui plus de 150.000 personnes. Animations, concerts de musique traditionnelles, ateliers participatifs, activités éducatives…, l’événement invite petits et grands de tous horizons à découvrir les traditions et les savoirs-faire des ces peuples menacés, qui vivent en harmonie avec la Terre et leur environnement. Malgré les annulations successives, en 2020 et 2021, sur fond de crise sanitaire, les organisateurs du Rêve de l’Aborigène comptent bien (re)mettre à l’honneur, plus que jamais, les peuples autochtones de la planète, à l’occasion d’une future édition. Car nous sommes tous concernés par ce nécessaire retour à l’essentiel, dans le respect de la nature et de l’humain.
Le Rêve de l’Aborigène, pour le respect de la nature et de l’humain
Chaque été depuis 2002, les plaines verdoyantes du Domaine de Soulièvres, dans la commune d’Airvault (Deux-Sèvres) accueillent un festival unique au monde, Le Rêve de l’Aborigène, dont l’objectif est de se rassembler pour célébrer la Terre et les hommes, au son de la musique traditionnelle des peuples premiers.
Lancé à l’initiative de deux associations locales, Vent du Rêve et Asso de l’Aborigène – auxquelles il doit d’ailleurs son nom –, le festival Le Rêve de l’Aborigène se veut un événement convivial et familial, dans le plus pur respect de l’autre et de l’environnement. Pendant 3 jours, les concerts, les ateliers, les conférences, les spectacles et les animations se succèdent autour de thèmes propres à la culture bohème: les musiques du monde, les instruments traditionnels, la découverte et la protection des peuples autochtones, le retour à des modes de vie plus naturels, ou encore le respect des valeurs humaines et de la Terre.
Conçu comme un village éphémère et souvent considéré comme le “grand frère” de l’Arbre qui Marche ce festival s’inscrit dans la volonté de mettre en place un rassemblement bienveillant, festif, sans alcool, et surtout ouvert à tous, sans distinction d’âge ni de culture. Entre longues robes fleuries, chemisiers amples, et baskets classiques, les tenues vestimentaires se veulent simples et estivales. Le pari du sans alcool, pour les organisateurs, est une façon de garantir une fête sereine, de s’assurer la pleine participation des festivaliers, mais aussi de favoriser les moments d’échange et de partage entre générations.
Le Rêve de l’Aborigène, un festival-hommage aux peuples premiers
Au-delà du festival bohème hippie, qui met à l’honneur les musiques traditionnelles, l’un des objectifs fondamentaux du Rêve de l’Aborigène est de créer une véritable prise de conscience autour de l’existence et de la situation des peuples aborigènes, répartis aujourd’hui dans une soixantaine de pays du monde entier. Outre une mise en avant de leur culture, avec le didgeridoo comme instrument sacré, le festival cherche également à œuvrer à la protection nécessaire de ces populations aux modes de vie traditionnels, et lever les barrières qui nous séparent; aujourd’hui, celles-ci se voient en effet particulièrement menacées par le contact avec la société moderne (qui a introduit l’alcool et certaines maladies, notamment), l’absence de droits civiques, mais aussi la destruction de leur environnement naturel, et la perte de leurs traditions (artisanat, savoir-faire, transmission, …).
Le Rêve de l’Aborigène, au son de la musique traditionnelle aborigène
Le Rêve de l’Aborigène est également l’occasion de partir sur les traces des instruments traditionnels de ces peuples autochtones, dont le didgeridoo, qui gagne en popularité au sein de la culture occidentale. Encore appelé yirdaki, gurrmurr, gindjunggang, magu, selon les différentes cultures, le didgeridoo est aussi un instrument sacré des aborigènes d’Australie, qui s’en accompagnent lors des célébrations et des chants rituels. Le didgeridoo fournit des sons envoûtants, presque hypnotiques, qui se marient parfaitement à la musique contemporaine.
Le festival tourne aussi autour d’autres instruments et techniques des peuples premiers, peut-être moins connu(e)s, comme la guimbarde, l’harmonium, l’arc à bouche, ou encore le chant diphonique, une technique de chant très particulière des peuples de l’Himalaya et d’Asie Centrale, entre notes de musiques et mouvements de langue.
Belle lecture que cet article. Je ne connaissais pas le Rêve de l’Aborigène, et suis donc très contente d’avoir pu le découvrir avec votre article. J’aime beaucoup découvrir de nouvelles cultures, et ce festival me paraît être l’occasion rêvée, surtout qu’on n’en parle pas assez autour de nous. J’espère qu’il pourra avoir lieu en 2022, ce serait une belle découverte pour cette année à venir.